Jardiniers de Tournefeuille

« Nous sommes tous responsables d’un petit bout de terre ! »

Charte naturelle

Tout jardinier sur les jardins familiaux et partagés de Tournefeuille s'engage à respecter la charte naturelle, affichée sur le panneau d'entrée, et notamment à bannir l'usage des pesticides.

1. Je respecte l’homme, sa santé, son bien-être

  • J’ai un jardin où il fait bon vivre pour tous les utilisateurs du lieu
  • J’ai des outils adaptés et entretenus
  • J’applique des solutions alternatives aux pesticides. Dans un souci de développement durable et de non pollution, je pratique le jardinage au naturel en appliquant des solutions alternatives aux pesticides chimiques de synthèse.
  • Je respecte mon entourage, mes voisins, ma commune. Je lutte contre les pollutions chimiques ou sonores. Je n’emploie pas de produits polluants et je fais attention aux nuisances sonores de mes appareils à moteur. Je respecte les heures et jours d’utilisation des engins bruyants. Je ne brûle pas inutilement mes déchets du jardin (je préfère le broyage, le paillage, le compostage) et je me conforme à la réglementation en vigueur, notamment locale.

2. Je respecte toute vie végétale dans mon jardin

  • Je n’utilise pas de désherbant chimique. Toutes les plantes ont une action positive même les indésirables qu’on appelle souvent “mauvaises herbes”.
  • Je respecte le cycle des plantes. Chaque action culturale possède un calendrier qui n’est pas immuable. Le lieu, l’avancement de la saison, le type de plante, sa vigueur font que l’acte technique est plus approprié à un moment plutôt qu’à un autre. Même si la nature est tolérante, je respecte la biologie de la plante.
  • J’utilise des espèces locales adaptées à leur milieu. Les plantes de la région, sauvages ou implantées depuis longtemps bénéficient de la meilleure adaptation au biotope local. Elles sont les plus résistantes aux aléas climatiques, adaptées aux sols, et accueillent une faune et une flore favorisant leur développement. Ces plantes peuvent remplacer des végétaux plus sophistiqués, plus chers parfois, pour le même résultat.
  • J’adopte des actions culturales les moins traumatisantes possibles: Plantations, transplantations, tailles, sont des opérations habituelles dans le jardin. Je dois faire en sorte que ces actions troublent le moins possible la vie du végétal. Le jardin entretenu au naturel, est un ensemble vivant. J’entretiens et favorise une bonne biodiversité dans le jardin. Végétaux et animaux sont indissociables.

3. Je respecte toute vie animale dans mon jardin

  •  J’entretiens ou je rétablis l’équilibre. Plus le jardin compte d’espèces végétales, plus nombreuses seront les espèces animales et réciproquement, ce qui limite les risques d’avoir une population qui prenne le pas sur les autres. Je laisse fleurir les plantes sauvages afin d’attirer les pollinisateurs. Je ne détruis pas les populations de parasites dès leur apparition. Je fais confiance aux auxiliaires qui ne tarderont pas à venir réguler les populations de “nuisibles”.
  • Je favorise les abris pour attirer les oiseaux, insectes… Le jardin doit pouvoir fournir aux populations animales le gîte et le couvert. Les végétaux vivants ou morts, pailles, fagots de branchage et tas de pierre sont des exemples d’abris. Je nourris les oiseaux et je n’oublie pas de les abreuver. J’installe des nichoirs, en sachant que la taille du trou d’entrée est fonction de l’espèce à accueillir.

4. Je respecte l’eau de pluie ou du sol.

  • L’eau c’est la vie. C’est aussi un bien naturel épuisable. Je respecte l’eau, je la récupère et l’utilise à bon escient. Le fait de posséder un puits ou un forage ne m’autorise pas à la gaspiller.
  • Je récupère l’eau de pluie, la stocke dans de bonnes conditions, ne la gaspille pas, ne la souille pas. J’installe des récupérateurs d’eau de pluie sous mes gouttières. J’arrose de façon optimale.
  • J’économise l’eau par des pratiques appropriées.  Je pratique le binage, le paillage avec de la matière végétale : paille de céréales, de lin, cosses de sarrasin, écorces de pin, broyats de bois… Nombreux sont les paillages qui limitent les évaporations donc les apports d’eau.

5. Je respecte la fertilité de la terre

  • Si besoin, je fertilise mais uniquement avec des produits naturels. Pour fertiliser mes plantes j’emploie des produits naturels : compost, fumier, terreau de feuille, corne, sang, guano… ou engrais acceptés en agriculture biologique. En paillant le sol en permanence, j’apporte aussi de la matière organique qui a et aura - après transformation naturelle - un pouvoir fertilisant.
  • Je traite mes déchets de jardin en pratiquant le paillage ou le compostage. Les déchets du jardin peuvent être valorisés en les réutilisant, soit en paillage (broyat des tailles, tontes, feuilles mortes à l’automne…) soit en les compostant. Le compost est ensuite utilisé pour fertiliser les plantes du jardin.

6. Je respecte les aides venant de la nature

  • J’encourage la venue des auxiliaires. Les auxiliaires sont les organismes vivants (insectes, araignées…) qui aident le jardinier en s’attaquant aux parasites des plantes. Je favorise leur venue • en ne traitant pas les parasites (sauf cas extrême où la vie de la plante est menacée) • en laissant fleurir un maximum de plantes • en installant au jardin des abris pour hiverner
  • Je pratique les cultures associées Certaines plantes ont le pouvoir d’attirer ou de repousser des parasites. Je pratique les cultures associées afin de protéger mes plantes, ce qui m’évite d’employer des produits de traitement.

7. Je partage

  •  J’ai un esprit associatif, je communique à qui le veut mes observations et résultats de mes actions au jardin J’ai la possibilité de faire part de mes expériences lors des rencontres locales autour du jardinage . 
  • Je participe aux ateliers de jardinage de l’association pour échanger des conseils et astuces. Je m’informe, lors des ateliers de jardinage proposés dans mon département, sur les techniques culturales respectueuses de l’environnement.
  • Je participe au développement de la biodiversité locale. Pour faire connaître la richesse de la flore locale et les espèces et variétés adaptées à la région, je partage boutures et graines avec les autres membres de l’association.
  • Je donne mes surplus du jardin. Dans un esprit de développement durable, de partage et de convivialité, je ne gaspille pas les productions du jardin. Je fais profiter à mon entourage des récoltes en surnombre.