Jardiniers de Tournefeuille

« Nous sommes tous responsables d’un petit bout de terre ! »

Le journal des coquelicots tournefeuillais et de TCAP Mars 2021

Dimanche 7 Mars 2021

Le petit journal des Coquelicots tournefeuillais

Malgré la pandémie et en dépit de l’impossibilité de se rassembler la semaine internationale pour une alternative aux pesticides aura bien lieu.

Communiqué de Générations Futures

. Générations Futures a réalisé un sondage avec tous les partenaires pour décider du thème de la SPAP 2021. Le résultat est tombé et c’est la Souveraineté Alimentaire qui est arrivée en tête des votes !

En 2021 il sera donc particulièrement question des circuits courts, d’autosuffisance, de droit des producteurs à choisir comment produire et de droits des consommateurs à choisir quoi consommer, etc. Ce thème transversal a le grand intérêt de pouvoir couvrir également les enjeux lié à la biodiversité, l’alimentation, la santé, ou encore le climat. Il s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans le cadre des actuelles négociations autour de la PAC, des choix des modèles agricoles que nous voulons pour demain (avec ou sans néonicotinoïdes par exemple… et plus généralement avec ou sans pesticides de synthèse).

Néanmoins, ce thème n’est qu’un support et bien sûr les actions organisées n’auront pas forcément besoin d’être liées à la souveraineté alimentaire. L’objectif de la SPAP reste l’information sur les dangers des pesticides et la promotion des alternatives à ces toxiques.

Et à Tournefeuille

Cette semaine va presque coïncidée avec le lancement de l’Atlas de la Biodiversité Communale. Tournefeuille a été retenue pour participer à cette action nationale.  Connaître sur le territoire d’un certain nombre de communes la biodiversité qui existe et que bien sûr il faut protéger . Et par exemple protéger de l’action des pesticides.

Le programme de notre semaine  est cette année beaucoup plus léger. Pas de séance à l’Utopia, pas d’intervention dans les ALAE, mais quand même nous  serons sur le marché pour porter le message et pour retrouver l’esprit Coquelicots

dimanche 21 mars 14h : sortie botanique avec Bétina

                              14h 30 : atelier perma-sol les jardins de la Ramée, comment faire des                lasagne, plantation  sur le mandala. C'est Laurence qui guidera les participants.

lundi 22 mars : soirée Enjeux (bien sûr en visio) sur le thème l'intelligence des plantes. Nous verrons peut être comment les plantes apprennent à résister aux pesticides

dimanche 28 mars : stand sur le marché avec le retour des coquelicots. Jeux pour les enfants, quelques actualités sur les pesticides, le jardinage au naturel, des jeux pour les enfants.

Nous sommes également en contact avec la représentation locale de Génération Future pour une visio conférence qui serait axée soit  sur la thématique Glyphosate  soit sur la relation entre la santé des écosystèmes et notre santé. Plus précisément :

Quelques informations

D’abord se réjouir

Extension de la loi Labbé : les pesticides de synthèse, dans (quasiment) toutes les zones non agricoles ouvertes au public, c’est bientôt définitivement fini !

C’est un texte important qui est sorti le 21 janvier. : un arrêté ministériel qui concerne l’extension de l’interdiction des pesticides dans presque toutes les zones non agricoles  Il sera applicable à compter du 1° juillet 2022. En particulier sont concernés :

Les copropriétés

Les cimetières

Les jardins familiaux. Nous avons été des précurseurs à Tournefeuille

Les zones accessibles au public et aux salariés sur les lieux de travail, les établissements de  santé et les établissements d’enseignement.

La plupart des équipements sportifs, y compris les terrains de golf.

Ne sont pas concernés les autoroutes et leurs aires, les forêts privées (elles représentent une surface considérable), les parkings d’entreprise non accessibles à un public extérieur. Mais quand même, nos enfants pourront faire du sport sans s’intoxiquer et les cimetières pourront devenir des lieux de biodiversité.

Ensuite faire la grimace

 Dans la Monde, y  compris chez nous la consommation de pesticides ne faiblit pas, bien au contraire.

-Bien sûr nous avons été nombreux à saluer le retour des néocotinoïdes. Les abeilles sont folles de joie. Il parait que c’est un retour provisoire. Nous verrons bien.

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-Plusieurs documentaires qui ont été récemment diffusés à la télé ont montré comment les industriels ( du tabac, des médicaments, de la chimie ……) savent s’attacher les services de certains scientifiques pour mettre en doute les alertes, les démonstrations  sur la nocivité de leurs produits.

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-Selon un article paru dans Reporterre chaque année, on compte 385 millions de cas d’empoisonnements graves aux pesticides dans le monde, selon une étude. Un chiffre en hausse. En cause : une consommation toujours plus massive, la vente de produits pourtant catalogués comme extrêmement dangereux et l’échec des politiques de réduction de leur utilisation à l’échelle internationale, européenne et nationale. (source réseau PAN (Pesticides Action Network  International )  

Les pouvoirs publics sont assez discrets sur les conséquences de l’utilisation de ces produits.  En France il n’existe qu’un seul suivi et en Allemagne pas du tout.

La FNSEA affirme que la consommation  des pesticides diminue chez nous. C’est vrai en tonnage mais c’est faux si on compte à partir des principes actifs. Comme on arrête pas le progrès, les produits sont devenus beaucoup plus actifs ou performants (comme on voudra)

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-Le  25 février 2021, une coalition d’associations, soutenue par des dizaines de députés européens, adresse une interpellation à l’Efsa, l’autorité européenne chargée de l’évaluation des risques dans le domaine des denrées alimentaires et des pesticides.

Fin octobre 2020, une étude scientifique du professeur Gilles-Éric Séralini et de Gérald Jungers démontre la présence de produits extrêmement toxiques dans 14 pesticides (arsenic, métaux lourds et autres substances toxiques cancérigènes, de la famille des Hydrocarbures Aromatiques Polycliques. Ils ont des effets cocktails extrêmement dangereux

Dès le 1er décembre, neuf associations portent plainte contre X, notamment parce que ces produits ne sont pas mentionnés sur les étiquettes. Parallèlement elles ont lancé une campagne citoyenne  qui a fortement mobilisé Leur combat ? Remettre en question le système d’évaluation actuel et exiger le retrait de ces pesticides du marché en France et en Europe. Jeudi 25 février, la coalition d’associations envoie, avec le soutien de 119 députés européens et députés et sénateurs Français, une interpellation à l’Efsa, chargée de l’évaluation des risques dans le domaine des denrées alimentaires et des pesticides.

La commission spéciale pesticides (Pest) du Parlement européen, mise sur pied en 2018, dénonçait déjà les nombreuses failles de la procédure d’autorisation des pesticides au sein de l’UE. Elle appelait donc à améliorer d’urgence les procédures d’approbation, notamment grâce à plus de transparence, d’indépendance et de ressources.