Jardiniers de Tournefeuille

« Nous sommes tous responsables d’un petit bout de terre ! »

Le journal des coquelicots tournefeuillais octobre 2020

Jeudi 15 Octobre 2020

Le journal des Coquelicots tournefeuillais

Octobre 2020

Les coquelicots ne sont pas au bout de leur combat. L’actualité vient de nous le rappeler. Nous pouvons d’ores et déjà nous préparer pour la prochaine semaine « Pour une Alternative aux Pesticides, au printemps 2021,

Quelques informations sur le retour des néonicotinoïdes

Les abeilles ne sont pas les seules victimes des néonicotinoïdes. De nombreuses études ont montré leur dangerosité pour l’ensemble de la micro faune mais aussi pour l’homme. A titre d’exemple une intervew paru dans Médiapart de Vincent Bretagnolle directeur de recherche au CNRS Lire

Bien entendu vous avez suivi avec attention le retour des néonicotinoïdes. Vous n’avez peut être pas vu le texte qui a été voté en première lecture à l’Assemblée. Le voici suivi  des amendements adoptés à l’issue des débats.

Au cours des débats qui ont été très agités et marqués par l’absence de la ministre de la transition écologiqueplusieurs amendements ont été adoptés dont ceux-ci :

 « Art. L. 253‑8‑3. – Les dérogations mentionnées au deuxième alinéa du II de l’article L. 253‑8 ne peuvent être accordées que pour l’emploi de semences de betteraves sucrières. »

Dans des conditions définies par les arrêtés mentionnés au deuxième alinéa du présent II, le semis, la plantation et la replantation de végétaux attractifs d’insectes pollinisateurs sont temporairement interdits après l’emploi de semences traitées avec des produits contenant les substances mentionnées au premier alinéa du même II. »

Un conseil de surveillance chargé de suivre la recherche et la mise en œuvre d’alternatives aux produits comportant des néonicotinoïdes est créé. Il devra notamment rendre un avis sur les arrêtés de dérogation proposés par les ministres chargés de l’agriculture, de l’environnement et de la santé, remettre chaque année un rapport au Parlement et au gouvernement et suivre l'avancement du plan de prévention mis en œuvre par la filière de production betteravière.

Donc on peut être rassuré les néonicotinoïdes restent bien interdits et l’autorisation provisoire limitée aux betteraves sucrières mais il n’en demeure pas moins que l’article 1° prévoit quand même la possibilité d’autres dérogations. C’est pour l’instant un texte d’une parfaite hypocrisie.

Il faut attendre la fin du travail parlementaire (navette Assemblée Nationale Sénat) pour avoir le texte définitif. D’ores et déjà des députés ont annoncé qu’ils saisiront le Conseil Constitutionnel et des Associations comme Générations futures saisiront la Justice.

Comment ont voté les députés Haust-Garonnais :

Pour le texte Mikael Nogal,  Jean Luc Lagleize,  Monique Iborra

 Absents      Corinne Vignon Sandrine Morch

Abstention  Elisabeth Toutut Picard,  Jean- François Portarrieu

Contre         Pierre Cabarré,  Joel Aviragnet, Sébastien Nadot

Coucou ! Le Glyphosate est toujours là !

C’est bien connu les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Le président avait promis la fin du glyphosate. Mais cette promesse n’a jamais été inscrite dans la loi.

Maintenant nous sommes fixés, le glyphosate restera dans nos champs et nos assiettes un « certain » temps encore. C’est bien ce que laisse penser un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) rendu public le vendredi 9 octobre. Il définit quels sont les usages pour lesquels l’institution n’autorisera désormais plus la mise sur le marché des préparations à base de cet herbicide.

« L’usage de la substance est dorénavant restreint aux situations où le glyphosate n’est pas substituable à court terme », indique l’Agence dans un communiqué. Compte tenu de ce qui vient d’arriver avec les néonicotinoïdes on peut être sûr que ces situations seront nombreuses. D’ailleurs la précision donnée par l’agence ne laisse pas de doute : les alternatives qui permettraient de supprimer le glyphosate devront permettre de : «  répondre à court terme aux besoins des professionnels, sans nécessiter une modification substantielle des pratiques, qui aurait un fort impact sur l’activité agricole ».

Un exemple qui concerne les forêts privées La seule interdiction prononcée concerne la « dévitalisation » des souches. Pour le reste, le désherbage mécanique est considéré comme trop cher par rapport à l’utilisation d’un herbicide. Sûr que toute la micro faune qui habite le forêt et les arbres eux-mêmes apprécient ces délicieux breuvages. Pour être juste il faut ajouter que l’ONF est, considèrent qu’il n’est pas assez rentable……

Principales sources utilisées ; Reporterre, Médiapart, Actu-Environnement, le site de l’Assemblée Nationale

Au mois prochain pour d’autres informations

                                                        JP R